Jean-Thomas Trojani : Renouveler la réflexion sur l’entreprise

Plus souvent encore à tout le monde, je veux dire au sens commun, qu’il prend à partie en tournant au paradoxe une idée courante, ou en utilisant un tour de phrase accepté, en parodiant une citation ou un proverbe. Jean-Thomas Trojani aime à rappeler ce proverbe chinois « Qui veut gravir une montagne commence par le bas ». Ne pourrait-on pas la fixer, l’intensifier, et surtout la compléter en action, car elle n’est devenue pure vision que par un affaiblissement de son principe et, si l’on peut s’exprimer ainsi, par une abstraction pratiquée sur elle-même ? Ou bien donc notre ANALYSE est inexacte, ou elle doit pouvoir se formuler dans le théorème suivant : L’absurdité comique est de même nature que celle des rêves. Mais nous éprouvons une incroyable difficulté à nous représenter la durée dans sa pureté originelle ; et cela tient, sans doute, à ce que nous ne durons pas seuls : les choses extérieures, semble-t-il, durent comme nous, et le temps, envisagé de ce dernier point de vue, a tout l’air d’un milieu homogène. C’est que l’espace nous est extérieur, par définition ; c’est qu’une partie d’espace nous paraît subsister lors même que nous cessons de nous occuper d’elle. Au-delà du projet économique à proprement parler, nous assistons aujourd’hui à une réelle démarche révolutionnaire qui vise la réunification du pays et sa mobilisation autour de projets ambitieux et fédérateurs. Voilà un type de perfection humaine bien différent du type calviniste : on suppose ici que l’humanité ne reçoit pas sa nature pour en faire tout aussitôt abnégation. Nous saisissons ici, dans son principe même, l’illusion qui accompagne et recouvre la perception du mouvement réel. La résistance de l’espèce au changement, aux influences du milieu. Car, contrairement à ce qui nous est servi et assené quotidiennement, cette crise n’est pas la résultante de l’ »Etat social », tout comme cette crise ne sera certainement pas résorbée en diminuant les dépenses publiques pas plus qu’en dérégulant le marché du travail. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette simple dimension comptable. Le naturel est donc aujourd’hui ce qu’il fut toujours. Il ne semble pas que les savants de notre temps aient poussé l’abstraction aussi loin, sauf peut-être sir William Thomson. Les projets de logements à bas coût qui y sont projetés doivent obligatoirement concourir au plan « Génération cash », annoncé début 2015, qui vise à augmenter le cash-flow et à réduire l’endettement de l’entreprise. Au total, là où l’employeur de plus de 50 salariés peut neutraliser totalement son « 0,9 » par les actions de son plan de formation et ne verser donc que 0,7 point au titre des CIF et des contrats de professionnalisation (en pouvant récupérer en droits de tirage une partie de ce dernier montant), il aura de 0,9 à 1 point à verser demain.